Sens la puissaaance !


Le tank se gara paisiblement dans le jardin de l’Élysée. Pour la première fois, Mathis n’était pas rentré dans quelque chose en tentant de manœuvrer.


Alors ? C’est qui le meilleur ? Hein ?


Un coup de chance sûrement...


Oui, la CHANCE !


Le BOL !


Le POT !


Stop.


Mathis entra le premier dans le palais, suivit par Alexis et Yann. Baptiste et Romain fermaient la marche. Ils montèrent jusqu’au bureau du président, et Mathis toqua à la lourde porte.


C’est bizarre qu’on ait croisé aucun garde.


M. Tochon les a tous faits retirer, il avait peur d’un assassinat dans son sommeil.


Soudain, la porte s’ouvrit, affichant la droiture de Camille.


Le principe quand on vous dit d’entrer, c’est qu’il faut entrer !


Vous nous avez rien dit…


Si.


Bah désolé, on a pas entendu. Ça doit être l’épaisseur de la porte…


Sûrement, oui. Entrez, je vous prie.


Ils entrèrent dans un bureau spacieux, possédant une trappe au plafond -sûrement pour monter sur le toit- ainsi qu’une grande baie vitrée de laquelle on apercevait tout Tochongrad. Du moins, on aurait pu voir, si Matéo ne se tenait pas devant. Il leur tournait le dos, et avait les bras croisés. Sa position rappelait celle d’un général sur un champ de bataille.


Mes amis… nous n’avons jamais été aussi proches de la victoire. J’ai conclu certains accords avec notre chef d’État, et il a accepté de nous prêter un peu de son pouvoir, pour mener à bien nos actions. Ce soir, ce n’est pas une ville, mais toute la France que nous allons assujettir !


Il est obligé d’utiliser des mots incompréhensibles ?


Chut !


J’ai également pu avoir l’aide de l’Élite ! Autant dire que nous avons une armée à nos pieds !


Il daigna enfin se retourner, et avança vers Camille.


Le moment est tout indiqué pour prononcer un discours froid, millimétré, et aux accents pessimistes. Un discours où nous parlerions de politique, de sécurité, de fraternité, de pouvoirs… Mais les discours, c’est pour les campagnes. Maintenant, c’est le temps de l’action !


L’assemblée le regarda avec un air entre la peur, et la satisfaction. Tout le monde savait une chose, rien ni personne ne pourrait se dresser sur son chemin ce soir. Pourtant, personne ne dit rien, sûrement parce que le ton sadique qu’avait pris Matéo leur faisait froid dans le dos.


Personne n’a la référence ?


Non…


Nope.


Non désolé…


Bon tant pis. Exécutez l’Ordre 410.

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